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9 jul 2012

Doctrine et tactique du Moindre Mal


He aquí un viejo artículo que publiqué hace tiempo en Arbil y que un grupo legitimista francés a tenido a bien traducir. Por si alguien quiere practicar idiomas. 
Lo han publicado en La Gazette Royale, órgano de la Union des Cercles Légitimistes de France.

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Doctrine et tactique du Moindre Mal

Je voudrais dire quelque chose de catholiquement correct sur la notion de «Moindre Mal». Et expliquer que la doctrine morale licite du Moindre Mal est une chose et que la tactique politique du Moindre Mal en est une autre, plus discutable. La tactique politique du Moindre Mal a été pendant deux siècles une caractéristique du prétendu catholicisme libéral, une idéologie qui a prétendu concilier la Vérité que prêche l’Église avec le relativisme et le naturalisme. Je suis conscient que beaucoup de catholiques sincères continuer à faire confiance aux tactiques machiavéliques du Moindre Mal et du vote utile parce qu'ils n’arrivent pas à en découvrir une autre qui les convainque. Après réflexion, je vais vous dire mon opinion : faire des propositions mauvaises en sachant qu’elles sont mauvaises dans l'espoir d'éviter le triomphe de propositions pires semble, pour le moins, assez immoral. Et de plus c'est inefficace.

La doctrine morale du Moindre Mal

Les bons philosophes expliquent que le mal n'a pas d’entité propre car il n’est que l’absence de bien. Le moindre mal n’est donc qu’une insuffisance de bien. Et dans ce sens, le "moindre mal" est exactement la même chose que le "plus grand bien possible". Comme dans l'exemple de la bouteille "à moitié pleine" ou "à moitié vide", nous savons que le niveau peut être changé de "plus" à "moins". Nous savons que les diverses contraintes internes et externes nous éloignent toujours de la perfection individuelle et sociale. C’est pour cela que la doctrine du moindre mal, qui exige de toujours rechercher le plus grand bien possible et d’éviter le mal autant que possible, est toujours valable. Face à un choix - en supposant que notre unique responsabilité soit de choisir - il n'y a pas d'autre possibilité de rectitude éthique que de choisir le meilleur. Et si tout est mauvais, il faut choisir le moindre mal. Et il ne sera pas superflu de convenir que, dans certains cas, refuser de choisir, c'est à dire, l'
abstention, en dépit d'être un mal, peut être le véritable moindre mal que nous recherchons. Tout cela en supposant - j'insiste là-dessus - que notre seule responsabilité soit de choisir. Les choses changent, comme nous le verrons, si notre responsabilité n’est pas de choisir, mais de faire ou de proposer. En fin de compte, nous vivons dans une société pluraliste dans laquelle nous avons le devoir de participer. Ce devoir sera-t-il rempli par le simple choix passif du moindre mal ? Si nous sommes invités à participer, à faire, à construire, il faudra FAIRE le bien.

La tactique politique du Moindre Mal

La tactique politique du Moindre Mal n'est plus limitée à la période électorale car elle consiste à
proposer des maux (moindres) pour éviter que triomphent d'autres maux (pires). C'est la tentation politique qui nous assaille quand nous avons la responsabilité de faire des propositions. Et à ce sujet, je suis arrivé à une conclusion : du point de vue éthique, il ne peut jamais être licite de proposer un mal, même si c’est un mal mineur.

Voici quelques arguments démontrant pourquoi la tactique du Moindre Mal n’est pas bonne :

- Parce que la doctrine catholique est claire sur ce point quand elle affirme que la conscience ordonne "
d’accomplir le bien et d’éviter le mal» (Cat 1. 1706 et 1777), que l’on ne peut "faire le mal" si l’on recherche le salut (Cat. 998) et qu’il n’est «jamais permis de faire le mal pour qu’il en résulte un bien". (Cat.1789)

- Parce que la responsabilité des laïcs catholiques ne peut se limiter à choisir passivement parmi les maux que les ennemis de l'Église veulent bien offrir, mais doit être une participation active et directe, "ouvrant les portes au Christ".

- Parce que la tactique du Moindre Mal prétend attribuer aux catholiques un rôle médiocre et passif à l’intérieur du nouveau système "
confessionnellement laïque."

- Parce que la tactique du Moindre Mal transforme en quotidienne une situation exceptionnelle.

- Parce qu'une situation de Moindre Mal prolongée fait que le moindre mal est de plus en plus grave. Les "moindres" maux d'aujourd'hui sont trop graves pour ne pas mettre en évidence une confrontation radicale avec l'Évangile : l'individualisme, la relativisation de l'autorité, la primauté de l’opinion publique, la vision scientifico-rationaliste du monde ... principes qui se manifestent par la perte de la foi, la crise de la famille, la corruption, l'injustice et les déséquilibres à l’échelle mondiale, etc.

- Parce que la tactique Moindre Mal s'est révélée inefficace dans le passé pour atteindre le pouvoir ou pour réduire le Mal.

- Parce qu'il est nécessaire d'expliquer dans son intégralité le message de l'Évangile, compte tenu que
"là où le péché pervertit le climat social, il faut faire appel à la conversion des cœurs et à la grâce de Dieu" (...) et «Il n'y a pas de solution à la question sociale en dehors de l'Évangile". (Cat. 1896)

- Parce que la proposition d’un mal de la part de celui devrait proposer un bien donne lieu au très grave péché de scandale qu’est
"l'attitude ou le comportement qui porte autrui à faire le mal". (Cat 2284). À cet égard, l’enseignement de Pie XII est très clair : "Se rendent coupables de scandale ceux qui instituent des lois ou des structures sociales menant à la dégradation des mœurs et à la corruption de la vie religieuse, ou à des conditions sociales qui, volontairement ou non, rendre ardue et pratiquement impossible une conduite chrétienne conforme aux commandements (...) Il en va de même (...) de ceux qui, manipulant l’opinion publique, la détournent des valeurs morales." (Discours du 01/06/1941. Tiré de : Cat. 2286).

- Parce qu'un mal est toujours un mal et
"il est erroné de juger de la moralité des actes en ne considérant que l'intention ou les circonstances". (Cat. 1756).

Comment naît la tactique du Moindre Mal
Historiquement la tactique politique du Moindre Mal naît dans l'Europe chrétienne postrévolutionnaire du fait de deux mouvements politiques catholiques : le catholicisme libéral et la démocratie chrétienne. Il est difficile de démêler les motifs qui conduisent leurs promoteurs à l’adopter dans la théorie. Et il y a contradiction entre les faits et les décisions adoptées dans la pratique. Je ne vais pas entreprendre de juger des intentions. À de nombreuses reprises les tenants du Moindre Mal furent des ecclésiastiques, des catholiques inquiets des progrès de la révolution et désireux de faire quelque chose dans un contexte de faiblesse de la réponse catholique à la révolution libérale.

On peut arriver à la tactique du Moindre Mal pour des raisons diverses qui se chevauchent et s'entremêlent :

- Par "contamination" de la pensée révolutionnaire et de l'éblouissement devant l’apparente perfection des nouvelles idéologies. En recherchant, par exemple, un compromis entre l'Église et une forme politique spécifique (nationalisme, le parlementarisme, la démocratie des partis, etc.)

- Par l'exagération des maux de l'Ancien Régime et son identification avec la Doctrine Catholique elle-même.

- Par fatigue dans la lutte contre-révolutionnaire, par le conformisme conservateur de ceux qui sont appelés à la bravoure.

- Par une défaite militaire des politiques catholiques ou après une intense période de persécution religieuse.

- Dans une apparente urgence de transaction avec les ennemis de l'Église afin qu’un travail apostolique minime soit, au moins, toléré par des autorités hostiles.

- Par les manœuvres des partis révolutionnaires qui, intentionnellement, cherchent à semer le doute et la division parmi les catholiques.

- En raison de l'absence de véritables hommes politiques catholiques, ce qui encourage l’ingérence du clergé dans le contexte politique.

- En raison de cette même ingérence du clergé dans le jeu politique, ce qui à son tour, écarte certains de la participation et discrédite le travail indépendant - et peut-être divergeant selon la contingence - des autres laïcs.

- Par la candeur des catholiques qui ont une confiance sans réserve envers les règles du jeu établies par les ennemis de la foi.

- Par une surévaluation de la réussite politique immédiate en oubliant que, comme le dit le catéchisme:
"Le Royaume ne s’accomplira (…) pas par un triomphe historique de l’Église selon un progrès ascendant mais par une victoire de Dieu sur le déchaînement ultime du mal". (Cat. 677)
- Par une perte croissante d’orientation et un manque de formation du peuple catholique qui génèrent le pessimisme ou le manque de foi en l'efficacité salvifique des Principes Chrétiens de Droit Public.

- Par un refroidissement dans la foi et la religiosité. Parce que, sans le secours de la grâce, il est très difficile de
"découvrir le sentier, souvent étroit, entre la lâcheté qui cède au mal et la violence qui, croyant le combattre, l'aggrave." (Centesimus Annus, 25. Dans Cat. 1889)

Comment a évolué la tactique du Moindre Mal

La tactique du Moindre Mal ne s'est à aucun moment introduite d’un seul coup. Elle l’a fait progressivement (au pire) au long des deux derniers siècles. Dans l'histoire politique des pays européens on peut identifier les situations suivantes :

- Dans un premier temps, après le choc violent de la révolution, et en arguant de l’accidentalisme de l'Église (qui concerne l'institution mais pas les laïcs), les tenants du Moindre Mal tolèrent, permettent et même favorisent la dissolution des structures politiques et sociales traditionnelles (monarchie, corporations, institutions religieuses, biens communaux, etc.) qui étaient de fait un obstacle à la révolution.

- Parallèlement à la sécularisation de la politique et par un certain machiavélisme, ils commencent à ignorer les arguments religieux au moment de faire des propositions dans l'illusion de capter ainsi le soutien des non-catholiques. Certains en viennent à affirmer, comme justification pour ne pas parler de la Rédemption, que "La doctrine chrétienne est plus importante que le Christ", ce qui ne laisse d’être du pur pélagianisme.

- L’étape suivante dans la tactique du Moindre Mal est une tentative d’union des catholiques autour d'un programme minimum, non pour présenter une alternative au nouveau régime, mais pour mieux s’y intégrer avec l'idée de "le changer de l'intérieur." On s’efforce ainsi de discréditer d'autres politiques et tactiques catholiques marginales.

- Une technique fréquente chez les tenants du Moindre Mal est d’essayer de gagner la sympathie de la hiérarchie par des promesses "de paix et de réconciliation" qui permettent la reconstruction matérielle des Églises et le maintien régulier du culte. Il s'agit d'une tentative désespérée de sauver "ce qui peut être sauvé", de séduire la hiérarchie de l'Église par une orientation politique qui ne lui est pas propre. Cela pourrait être quelque chose d'exceptionnel mais pas le type courant de la participation politique catholique.

- Parfois, sont les évêques ou les membres du clergé eux-mêmes qui font la promotion des groupes politiques de cette ligne, avec une mentalité purement défensive de l'Église. Cette intrusion appauvrit l'action politique des catholiques, la fait "aller à la remorque" des propositions révolutionnaires et compromet l'Église avec des solutions politiques légitimes mais discutables. Quand quelqu'un propose de faire de l'action sociale, comme l'a fait en Espagne un évêque influent, «pour que les travailleurs de l'Église ne disparaissent pas", il fausse la finalité de la véritable action sociale, qui ne peut être un simple instrument de catéchèse, mais un devoir de justice et de responsabilité pour les laïcs.

- Le cas du Ralliement proposé par Léon XIII, qui a encore encouragé les ennemis de l'Église en France, ou la véritable trahison de certains évêques mexicains envers les catholiques Cristeros, miraculeusement excusée par les fidèles, sont deux exemples des conséquences désastreuses auxquelles peut mener la tactique du Moindre Mal. En ce sens, la clarté du Concile Vatican II quand il exige que les membres du clergé s'abstiennent de toute activité politique représente une rectification importante. Il faut reconnaître que le lâche acharnement de certains chrétiens pour rechercher la survie purement matérielle de l'Église, le "surcroît", a été un anti-témoignage scandaleux. C'est un scandale que ceux qui disent avec l'Évangile: "Cherchez le Royaume de Dieu et sa justice..." oublient que le mal moral est "
sans commune mesure plus grave" que le mal physique. (Cat. 311)

- Plus récemment et coïncidant avec l'euphorie qui a suivi le Concile Vatican II, on a cherché la désintégration des partis, associations, institutions et États catholique avec l'idée de promouvoir une sorte de "guérilla" qui pourrait ainsi gagner l'opinion publique et atteindre tous les recoins du tissu social. Les résultats sont évidents : non seulement on a affaibli ou détruits les vieux outils, mais cette nouvelle "guérilla» n’a pas vu le jour et rien de nouveau n'a été conquis - ou si peu – qui ne fût déjà catholique.

- La dernière étape de la tactique du Moindre Mal et la démonstration tangible de son machiavélisme est la justification du vote utile qui, paradoxalement, est en contradiction avec le moindre mal, puisqu’il préconise que l’on ne vote déjà plus pour l'option la moins mauvaise, mais pour celle qui a les plus grandes chances de succès, même si elle est pire que les autres options qui ont moins de chances.

L'inefficacité de la tactique du Moindre Mal

En analysant la genèse et le développement des tactiques du Moindre Mal, je ne condamne ici en aucun cas l'intention de ceux qui les ont soutenues ou les soutiennent. Je veux simplement mettre en évidence quelques-unes des raisons qui expliquent pourquoi la tactique du Moindre Mal ne réussit jamais ce qu'elle se propose. Elle ne parvient pas à réduire le mal plus grave :

- Parce que les énergies qu’il faudrait consacrer à proposer des biens parfaits se perdent à proposer des moindres maux.

- Parce que c'est une option de retrait, pessimiste, dans laquelle l'homme politique catholique cache ses talents par crainte ou fausse prudence.

- Parce que la tactique du Moindre Mal prêche la résignation ; et pas précisément la résignation chrétienne, mais la soumission et la tolérance au tyran, à l'injustice et à la violation. Avec les tactiques du Moindre Mal, on n'aurait jamais décidé le soulèvement nationaliste espagnol de 1936 et le Mur de Berlin ne serait jamais tombé. Il n’y aurait pas eu la Guerre d'Indépendance Espagnole, ni l'insurrection catholique en Vendée, ni les Carlistes en Espagne, ni les Cristeros au Mexique. Et la propagation de l'islam en Europe n’aurait peut-être pas trouvé d'opposition. Ni Lépante, ni les croisades, ni la Reconquista n’auraient eu lieu.

- Parce que le moindre mal est présenté comme une façon intelligente d’avantager l'Église économiquement et physiquement, en oubliant que la plus grande richesse de l'Église - sa seule richesse - est le témoignage de la Vérité, témoignage qui, s'il est encore vivant aujourd'hui, le doit au sang des martyrs.

- Parce qu'il y a plus que suffisamment d'exemples dans lesquels le triomphe de la tactique du Moindre Mal a donné le pouvoir à des partis qui, en exigeant le vote de catholique, a protégé, et ceci s'est passé dans la moitié de l'Europe, une législation anti-chrétienne (divorce, avortement, etc.).

En définitive, la tactique du Moindre Mal n’a jamais été mise en échec parce qu’elle est elle-même est une défaite anticipée, une sorte de commode suicide collectif. C'est le recul, la position honteuse et défensive, le complexe d'infériorité. En défendant une tactique du Moindre Mal, les chrétiens renoncent à tenir le premier rôle historique, comme si le Christ n'était pas Seigneur de l'histoire. Ils se croient machiavéliques et ne sont qu’une ombre en déroute. Ils nient dans pratique la possibilité d'une doctrine sociale chrétienne et nient l'évidence d'une société qui, avec toutes ses imperfections, a été chrétienne. La tactique du Moindre Mal, en tant que contrepoids nécessaire à une révolution qui est fondamentalement anti-chrétienne, a toujours échoué, dès son origine.

Au lieu de cela, l'histoire de l'Église et des peuples chrétiens est remplie de beaux exemples dans lesquels l’optimisme – ou mieux, l’espérance chrétienne - nous enseigne qu'il est possible, avec l'aide de Dieu, de construire de véritables sociétés chrétiennes. La politique chrétienne n'a pas échoué dans la mesure où, aujourd'hui encore, nous vivons des gains de la chrétienté occidentale ancienne.
Conclusions

Il est encourageant de constater que, grâce à Dieu, les erreurs philosophiques ou théologiques, quand elles se concrétisent dans les mouvements et les individus, suivent leur cours parmi de joyeuses incohérences, en proie à la réalité des choses. Elles arrivent rarement à développer les ultimes conséquences de leurs principes. C’est pourquoi le résultat de l'action politique, même si elle part de principes erronés, est incertain et surprenant. "Dieu a créé un monde imparfait,
en état de voie" (Cat. 310) et même l'accession au gouvernement politique de saintes personnes ne pourrait éliminer toutes les imperfections de ce monde.
Ayant reconnu cette limitation considérable de la réalité politique, notre responsabilité de laïcs catholiques ne peut être la résignation à un monde imparfait, mais la lutte et l’entreprise en vue de rechercher à s’approcher de cet idéal de perfection que propose également l'Évangile au niveau social. C'est là que réside le véritable et sain pluralisme qui doit exister parmi les catholiques, parce que, sans la reconnaissance d'un certain "droit à l'erreur", il sera impossible de corriger et d'améliorer.

La Doctrine de l'Église demande aux laïcs catholiques une participation active à la vie politique, qu’ils soient seuls ou accompagnés. Un appel à l'unité entre les catholiques ne peut exiger plus qu’une union dans les principes pré-politiques, c'est à dire autour d’une même idée du bien commun. Et cette action politique catholique est de la seule responsabilité des laïcs, et non pas de l'Institution hiérarchique. Des laïcs seuls ou des laïcs regroupés. Mais des laïcs.

En ce qui concerne les notions de moindre mal et de vote utile concepts, voici mes conclusions :

- Le moindre mal en tant que doctrine morale est toujours valable si notre responsabilité est uniquement le choix.

- Le moindre mal en tant que tactique politique naît dans l'Europe postrévolutionnaire dans un contexte de faiblesse des options politiques chrétiennes.

- La tactique du Moindre Mal est pessimiste et inefficace.

- La tactique politique du vote utile est pur machiavélisme politique et, bien qu’elle contredise apparemment la tactique du Moindre Mal, est en réalité une distorsion du même concept qui stérilise l'action politique des laïcs catholiques.
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F. Javier Garisoain Otero

1 Catéchisme de l’Église Catholique (N.d.T.)

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